De la Science 2.0 à la Science 3.0
« En quoi la science d’aujourd’hui est différente de la science d’hier? »,c’est ainsi que François Taddei ,biologiste à l’Inserm et spécialiste du transfert d’information chez les bactéries ouvre sa conférence sur « la science 2.0 » ou l’apport du web à la science .
Revenant aux théories de l’évolution empruntées à la biologie ,chaque évolution se traduit par une étape de transition qui améne à un conflit .De la première communication ,issue de la chimie car il s’agit d’une communication moléculaire ,à la création de l’imprimerie ,chaque étape d’évolution importante se fait dans des conditions de crise.
Pour prendre l’exemple de l’apparition de l’imprimerie,tel que décrite dans l’ouvrage d’Elizabeth Eisenstein « Writing and painting as major transition »,elle s’est traduite par des crises d’appropriation ,d’interdictions sociales et de confication autoritaire…l’imprimerie va industrialiser les écrits et la pensée!un grand risque pour l’humanité!
Ainsi avec l’apparition de l’imprimerie on voit passer en un siécle les connaissances de la botanique de 600 plantes à 6000. On peut imaginer qu’il n’ y en a pas 10 fois plus qui ont poussé en un siécle mais …que c’est la connaissance qui a décuplé grâce à l’écrit qui permet de partager l’information, de la comparer et d’entrer dans la dialectique scientifique.
Avec le web on arrive à une nouvelle dialectique ,avec de nouveaux outils de l’intelligence : les blogs scientifiques, les liquid publication…c’est le knowledge market.
Avec le web apparait, outre le phénoméne d’accroissement de connaissance , celui de coopération…le phénoméne des « faibles coopérations » est compensé par la mise à disposition d’outils qui font naitre progressivement la coopération.
On voit donc poindre une évolution de la science : les informations qui arrivent jusque sur le téléphone portable c’est à dire avec possibilité d’action immédiate, il a des capteurs qui couplés à des informations enchainent les liens logiques, sortes de « robot scientist ». Comme à chaque transition il y a des conflits …la science en connait aussi. Comment ne pas réagir alors que les systémes d’information et de réception évoluent chacun?
Comment comprendre que si la valeur de la science avant était de détenir l’information, seul,e lle est aujourd’hui dans la main de ceux qui savent trouver et échanger l’information? et comment faire comprendre que les amateurs , avec leur candeur et leur regard décalé et surtout leur capacité à rechercher l’information et à la connecter librement car sans préjugé d’expertise peuvent apporter à la connaissance scientifique ?
C’est une véritable interrogation sur l’évolution du métier de chercheur que nous propose François Taddei.
La science est en train de connaitre une transition …celle du web 2.0 était déjà révolutionnaire…attention à celle qui arrive avec la génération Y , la3.O!