Un livre (et une attitude) pour s’adapter au monde qui change
J’ai le plaisir de vous annoncer la sortie de mon 1er livre « Savoir-Innover, l’attitude innovation pour s’adapter au monde qui change », paru aux @Editions l’Harmattan et disponible dès maintenant en librairie (Fnac, Cultura, Decitre…) en version papier et numérique.
https://www.editions-harmattan.fr/livre-savoir_innover
Le contraste entre l’optimisme des innovateurs et le défaitisme généralisé face au monde qui change m’a toujours fascinée. Dans l’#Innovation, il y a un pouvoir magique de transformation. Inspirés, visionnaires, lucides, les innovateurs ont cette capacité incroyable à trouver des solutions dans l’adversité, à rebondir, à savoir saisir les opportunités au milieu du chaos, à puiser en eux les ressources nécessaires pour se surpasser et « changer le monde »…
Fruit d’un travail de 3 ans, cet ouvrage a été imaginé comme un pont entre 2 mondes qui me sont chers :
- ✔️l’univers de l’Innovation et
- ✔️l’univers du Coaching.
2 mondes qui fonctionnent généralement en parallèle alors qu’il existe de nombreuses passerelles entre les deux…et un objectif commun , celui de la #transformation, du monde par l’innovation et de l’homme par le coaching.
Lors de cette extraordinaire expérience que fut l’écriture de ce livre, j’ai pu compter sur le soutien sans faille et les conseils précieux de nombreux contributeurs que je remercie et notamment de celui que je considère comme mon « mentor », Pascal Viginier, Président honoraire de l’Académie des technologies, qui a accepté de signer la préface. @Michel Giffard, Fondateur de l’Ecole de coaching HEC Paris et l’un des pionniers du coaching en France dès les années 1990, m’a également fait l’amitié d’être mon postfacier.
Au fil des pages, vous croiserez également la route de personnalités inspirantes, des innovateurs avec du talent et du cœur, qui ont accepté avec enthousiasme de prendre part à ce projet et de transmettre leur expérience du savoir-innover :
@Marc Giget, @Thomas Pesquet @Sidney Rostan @Claude Brousseau PGA Master @Sylvie Borzakian @David Bordessoules @Frederic Caillaud @Helene Campourcy @Jacky Z. Chang @Sophie Troussard @Jean-Marc FONTAINE @Patrick Peureux @ Jean-Charles Pierre GUILLET @Sylvain Clemendot @Julie Levy @Albert Meige Arnaud Donckele @Clara Berruyer @Vincent Crosville @Morgane Depoorter @Laurent Dassault @Laure Bomo @christophelienard @fabricemezieres @jean-yvesleonnec @laurenerichard @francoiseengrand
Merci enfin à mon éditeur et à son équipe pour la confiance accordée.
À tous ceux qui souhaitent prendre part à la construction d’un monde nouveau meilleur, apprenez à mobiliser intelligence cognitive et intelligence émotionnelle… Chefs d’entreprise, professionnels de l’innovation (directeur innovation, directeur marketing, directeur digital, directeur informatique…), DRH, professionnels de l’accompagnement, formateurs, coachs, consultants spécialisés en développement personnel ou, tout simplement, lecteur potentiel désireux de progresser personnellement, en période de transition ou de résilience, bon voyage au cœur du meilleur de l’innovation !
Savoir-Innover : Rencontre avec Sylvie Brémond Mookherjee | 12/2022
Paru dans le Figaro du 09/12/2022
L’innovation, école de la résilience.
Dans la série consacrée à ce qui fait que « les innovateurs sont plus heureux »(*), je propose aujourd’hui l’attitude de résilience. Définie en psychologie comme « un traumatisme à surmonter », c’est aussi une philosophie de vie dont Confucius fait l’éloge : « Nulle pierre ne peut être polie sans friction, nul homme ne peut parfaire son expérience sans épreuve ». L’innovation est un terrain d’expérience du risque, et donc de l’échec, qui renforce la capacité à absorber et rebondir. Et inversement la résilience rend confiant sur sa capacité de rebond, donc à innover et à vivre sa vie avec plus d’assurance. Innovez, vous vous renforcerez.
Innovation disruptive, essence de la résilience
L’innovation comporte en elle-même les ingrédients pour créer un traumatisme. L’innovateur doit gérer son idée pour la faire aboutir en surmontant des obstacles inévitables – ressources, jalousie, malveillance…- . La dimension émotionnelle est très forte avec la peur liée au risque que son projet n’aboutisse pas comme 80% des idées puisqu’à peine 20% se transformeront.
L’innovateur a à gérer aussi la capacité des autres à accepter son idée et à surmonter l’inévitable destruction que va entrainer la nouvelle solution. Innover est donc une rude école du changement et, lorsqu’il s’agit d’innovation disruptive, du risque et de l’échec.
Steve Jobs modèle de résilience
Les quatre grandes périodes entrepreneuriales dans la vie de Steve Jobs peuvent être analysées au regard de la résilience.
Chacune est comme un rebond de survie après un évènement traumatisant que ce soit la création d’Apple, le limogeage de chez Apple avec la création de NeXT à l’acquisition de Pixar, les innovations à répétition au retour chez Apple et la quatrième étape qui a suivi l’annonce de son cancer du pancréas. Mais toutes ces étapes et cette force de résilience viendrait du traumatisme premier, celui de l’abandon par sa mère à sa naissance.
Ce qui aurait pu rester comme un traumatisme est devenu une force de rebond. Son limogeage de chez Apple, alors qu’il l’avait mené au sommet en 4 ans, a réouvert sa blessure d’abandon : « J’ai eu l’impression de recevoir un coup de poing dans le ventre, j’étais sonné je n’arrivais plus à respirer ». (**). Et Job parvient à surmonter cette épreuve. Alors qu’il s’est fait limoger à la fin du mois de mai dès le mois de juin il se rend à Paris pour donner une conférence à une Apple expo. Et septembre il présente son nouveau projet au conseil d’administration : « J’ai beaucoup réfléchi et je crois qu’il est temps pour moi de tourner la page ».
L’innovation rend « anti-fragile »
La pratique de l’innovation permet de relativiser les échecs en s’affranchissant du regard des autres sur ce qu’est la réussite. Un innovateur pourra trouver satisfaction à avoir juste tenté sa chance, ou voir son idée reprise par un autre ou encore à reprendre celle d’un autre, dépassant ainsi le NIH (***) bien connu en innovation.
La mise à distance de l’ego façonne la personnalité et rend différent. « La force de l’innovation c’est qu’elle donne l’impression de se sentir quelqu’un de spécial » et à l’instar de Steve Jobs je vous invite à suivre son exemple « Think different » pour devenir résilient.
(*) Revue RH&M AVRIL 22 N°85 « Pourquoi les Innovateurs sont-ils plus heureux ? » JUILLET 22 N°86 « Les startups, eldorado de l’innovation pour les jeunes »
(**) « Steve Jobs, la vie d’un génie » Walter Isaacson
(**) NIH « Not Invented Here » syndrome des chercheurs qui préfèrent inventer que reprendre les idées des autres. L’open innovation, qui consiste à solliciter des idées à l’extérieur de l’entreprise a contribué à le dépasser
Les startups, l’eldorado des jeunes
Dans la série consacrée à ce qui fait que « les innovateurs sont plus heureux » , je propose aujourd’hui le cas des startups. Plus d’un tiers des jeunes diplômés rêvent de travailler dans une startup selon une étude de Job Teaser. Les belles histoires de réussite comme Doctolib, BlaBlacar ou AirBnb leur font préférer rejoindre une jeune pousse qu’un grand groupe à la sortie de leurs études. Pourquoi ? Les raisons invoquées sont multiples mais touchent toutes au sens qu’ils trouvent en startup : l’innovation qui les stimule, un management agile, la possibilité d’avoir des responsabilités, les valeurs de la culture startup et un modèle d’inspiration qu’est l’entrepreneur fondateur de la startup.
1. L’innovation, la raison d’être
Etant prêts à réduire leur salaire pour aller travailler dans une entreprise aux valeurs environnementales et sociétales plus proches des leurs, les jeunes actifs trouvent dans l’innovation qui anime les startups un sens à leur travail.
Cette contribution au progrès, à sauver la planète et les hommes s’est trouvée démultipliée pendant la pandémie chez Doctolib ou chez AirBnb avec la guerre d’Ukraine avec le service spécial « réfugiés Ukrainiens ». La possibilité d’innover leur donne ce sentiment d’agir en responsabilité sur le monde.
2. L’agilité, priorité du management
Cette génération supporte difficilement l’autorité et les process qui font parties intégrantes des grandes entreprises. Un management souple, avec des horaires flexibles et personnalisés, même si intenses, et une relation cool avec le manager correspondent mieux à leurs attentes.
Le fonctionnement en accéléré et dans l’incertitude permanente des challenges à relever crée les conditions de l’agilité qu’ils recherchent dans les startups.
3. La responsabilité, pour avoir un impact
Pouvant paraître désinvoltes à force de décontraction, les jeunes générations sont en fait à la recherche d’une plus grande responsabilisation. Ce qui est moins clair en grande entreprise où l’on peut n’être qu’une partie d’un process plus global.
Les jeunes diplômés sont valorisés d’avoir des résultats visibles, de pouvoir participer, donner des suggestionset même prendre des décisions.
Cette autonomie qu’ils trouvent dans les startups renforce leur sentiment d’utilité et d’acteur de la réussite.
4. « L’esprit startup », une culture partagée
La cool attitude c’est que rien n’est imposé ni style vestimentaire, qui peut être des plus décontracté, ni le vouvoiement, ni l’esprit hiérarchique. La créativité est poussée et tout ce qui va la favoriser : pauses, discussions autour d’un café, jeux… Tout l’inverse des grandes entreprises qui tendent à imposer ou limiter.
Mais l’esprit de performance est tout de même là et la « culture du feedback » qui laisse la place à la critique pour améliorer un produit ou un savoir-être sont très présents et encouragés car la place est laissée aux suggestions et donc au sentiment d’être partie prenante du projet.
5. Un entrepreneur, leader inspirant
Si 37% des moins de 35 ans sont attirés par les statuts d’entrepreneur selon une étude réalisée par Opinion Way, commencer dans une startup est formateur, avant de se lancer dans sa propre aventure entrepreneuriale.
Rejetant les systèmes hiérarchiques trop rigides et l’autorité d’un chef, les jeunes générations ont pour modèle de leadership des entrepreneurs qui, comme eux ont été attirés par le challenge, et nourrissent des belles histoires conjuguant réussite financière et contribution à une innovation de progrès.
Interview Arnaud Donckelé
« Les jeunes ont besoin de sens » rencontre avec Arnaud Donckele, chef de 44 ans, multi-étoilé du Cheval Blanc Paris et Saint Tropez
Au milieu de sa brigade qui s’affaire en cuisine, Arnaud Donckele fait partie de cette jeune génération de chefs qui revisite la cuisine traditionnelle avec cette pointe de modernité et d’élégance qui attire les palais les plus fins et les jeunes talents. « Maitre-saucier », car il se définit lui-même plus comme un saucier qu’un cuisinier- il fait de la sauce un exhausteur de goût en l’allégeant du poids des sauces d’antan. « Quand je compose une sauce je me sens comme un styliste avec les tissus. La sauce est l’accessoire du plat » ». Avec sa créativité à 360°, il joue sur les textures, l’onctuosité, les couleurs et les goûts qui s’harmonisent avec précision et bonheur aux mets qu’ils accompagnent.
Pour favoriser la créativité de ses équipes, et l’excellence de leur exécution aussi, Arnaud Donckele joue un rôle de chef d’orchestre qui prend soin de chacun des artistes de sa brigade. « Nous faisons un métier difficile. Tous ces jeunes qui sont là le font avec passion ». Car il en faut en effet. La restauration est un métier difficile pour la vie privée tant en cuisine qu’en salle. Il faut y passer de longues journées, des samedis, les jours de fête pendant que les copains s’amusent. Depuis la crise du Covid cette prise de conscience s’est renforcée et l’ensemble du métier connait de vraies difficultés de recrutement.
Heureusement les maisons d’excellence comme le Cheval Blanc ont une image qui attire les talents et Arnaud Donckele, outre ses qualités de chef cuisinier, agit comme un manager chevronné. Plaçant son métier avec sa mission la plus noble, il parvient à attirer et retenir les jeunes talents « Il faut leur donner du sens ». Ajoutant à sa virtuosité technique ses compétences humaines, il joue sur la gamme des émotions-empathie, expression émotionnelle, enthousiasme…- pour recruter et fidéliser ses équipes. « C’est un métier de générosité. Il faut reconnaître les mérites et les efforts, entretenir la passion ». Et l’ambiance attentionnée, jeune, affairée et concentrée tant en salle qu’en cuisine, vient témoigner qu’Arnaud Donckele a aussi le talent de savoir donner du sens et inspirer les jeunes générations.
Photo : Arnaud Donckelé, promu chef 3 étoiles Michelin, lors de l’interview sur « le sens au travail ».
Pourquoi les innovateurs sont-ils heureux ?

Pourquoi les innovateurs sont-ils heureux ?
« Les gens devraient poursuivre ce qui les passionne. Cela les rendraient heureux plus que tout le reste ». Ce conseil c’est celui d’Elon Musk, en écho à la définition de l’innovation de Steve Jobs « une passion qui brûle en vous ». Les passionnés d’innovation vivent ce nouveau monde comme une période exaltante. Pourquoi ? la réponse au travers de l’Ikigai cette méthode japonaise qui permet de déterminer sa raison d’être et de vivre en harmonie avec soi-même et les autres. Les innovateurs font de l’Ikigai sans le savoir, poussés par leur passion et leur intuition parce que :
1. Ils vivent dans leur « flow »
Le flow c’est cet état d’harmonie que l’on ressent quand on fait quelque chose qui correspond à ce qu’on aime. Vivre dans ce flow serait la clé de la longévité des habitants d’Okinawa, qu’on appelle aussi l’ile des centenaires » car ils vivraient selon leur Ikigai (en japonais « vivre ce que tu espères »). C’est une philosophie de vie qui permet de vivre en équilibre avec une idéal qui bonne raison de se lever le matin.
Il y a les « petits flows » pour les plaisirs du quotidien et « le grand flow » pour les réalisations majeures qui correspondent à un accomplissement.
Les innovateurs vivent en permanence dans leur flow se c’est ce qui les rend créatifs et visionnaires.
2. Ils font ce qu’ils aiment

Comment identifier votre Ikigai ?
Les innovateurs aiment les idées nouvelles, les rencontres de personnes originales et vivent donc l’innovation comme une activité « autotélique » c’est à dire auto-porteuse de motivation. Ils savent ce qu’ils aiment et l’assume par une grande indépendance par rapport au regard des autres.
Si, à cent à l’heure le nez dans le guidon, vous avez perdu de vue ce que vous aimez, préparez une liste des choses qui vous donnent du plaisir, que vous faites sans effort, dans votre flow. Faites aussi la liste de ce qui vous agace et vous manque pour prendre conscience de vos frustrations. Pensez à quelqu’un que vous enviez, il vous en dira long sur ce que vous désirez.
3. Ils font ce pour quoi ils sont doués
Portés par leur intuition, ils suivent leurs talents naturels. Steve Jobs, qui a révolutionné le monde du design avec Apple, a toujours été porté par l’esthétique et les arts visuels dont il s’est nourri toute sa vie en les pratiquant et en les étudiants lors de ses voyages. Doué pour créer des univers et des produits nouveaux, il s’est entouré de gestionnaires comme Tim Cooks, l’actuel patron d’Apple, pour assurer le back office.
Vous avez vous aussi des préférences et des compétences. Elles ont pu être masquées par votre éducation ou les besoins de vote job actuel. Renouez avec vos donc naturels pour prendre du plaisir dans votre vie, privée et professionnelle.
4. Ils sont payés pour se réaliser
Les hommes les plus riches de la planète sont des innovateurs : E.Musk, J.Bezos, B.Arnault, B.Gates, M.Zuckerberg… . Pourtant Jobs n’a cessé de répéter que l’argent n’était pas son moteur et d’ailleurs il vivait dans une grande frugalité, végétarien et avec son éternel pull noir.
Elon Musk lui veut gagner de l’argent pour réaliser ses rêves. Serial entrepreneur, il réinvestit systématiquement ses gains dans de nouvelles sociétés qu’il crée. Ainsi Paypal lui a permis de créer Tesla, Tesla finance Space X …
Et vous quelles sont vos compétences fortes qui vous permettront de gagner de l’argent sans avoir l’impression de faire des efforts ?
5. Ils contribuent à ce dont le monde a besoin
Dans leur volonté de « sauver le monde » comme Bill Gates avec sa fondation pour la santé ou Elon Musk en voulant « créer la vie » sur Mars, ils ont tous une haute vision de leur raison d’être sur Terre.
Et vous, à votre niveau, quel est l’idéal que vous portez et la cause à laquelle vous pourriez contribuer qui vous permettrait de mieux vivre en harmonie avec vous et dans le monde.