L'opéra ,lieu de tradition ou d'innovation?

En ce printemps ,Bastille programmait un Parsifal innovant.Krysztof Warlikowski déclinait le chef d’oeuvre de la maturité musicale de Wagner selon son style ,sobre et provocant à la fois…La direction musicale ample et wagnérienne de Hartmut Haenchen venait donner les repéres musicaux attendus ,tandis que la mise en scéne déroutait avec ses symboles modernes telle la fontaine sacrée illustrée par un coin lavabos ,ou l’innocence représentée par la présence permanente sur scéne d’un enfant …

La poésie particuliére de Warlikowski s’est exprimée de maniére trés controversée par la diffusion d’un extrait de film de  Rosellini où dans la scéne terrible un enfant constatant l’absurdité du monde en voyant sa ville,sa maison ,détruites par la guerre ,se jette de désespoir dans le vide…ces images fortes venaient illustrer le tempo sonore des cuivres wagnériens et dire combien l’absurdité de la violence et l’impuissance de l’homme face à la folie meurtriére ou à son destin.

Ces images ,fortes,belles émouvantes ont été largement huées par la salle …pourquoi?Wagner qui a tant apporté en innovant avec ses leitmotiv et sa musique si déroutante à l’époque,n’aurait il pas apprécié cette interprétation de son oeuvre?cette illustration symbolique où le cinéma vient éclairer le sens ,la vision,la musique ,les acteurs ,leur jeu …en un art total qu’il revendiquait lui-même…l’art total au 3eme millénaire ne doit-il pas s’ouvir aux images?au 7eme art?

J’avais déjà adoré l’initiative de Bastille avec son  Tristan  illustré d’images magifiques  du plasticien multimedia  Bill Viola que je suis allée le déguster de bien nombreuses fois…et bien ce Parsifal de Warlikowski ,je vous le conseille sans modération..et pour vous rassurer c’est Waltraud Meier ,la voix wagnérienne absolue, qui campe magnifiquement l’ensorceleuse Kundry!A vos livrets!

Pour les photos de cette oeuvre inattendue:

http://image-au-reel.blogspot.com/2008/03/parsifal-de-richard-wagner-1er-acte.html

Le moteur de l’innovateur = « FUN and MONEY »

Etre sensible aux signaux faibles pour construire une vision du produit  et être capable de travailler en projet avec de multiples interlocuteurs internes et externes, être dotés d’une bonne dose de persévérance pour faire front aux exigences du marché et aux contradictions des systèmes de reporting internes, l’innovateur doit avoir une personnalité riche et forte.

 L’aventure commence avec le recrutement : il est essentiel de recruter des équipes multi-disciplinaires, multi-culturelles, multi-générationnelles.

Cette diversité crée la richesse. Mais chacun, dans sa diversité réclame avec la même force son besoin de reconnaissance : fragilité du créateur, métier à risques que lancer un projet d’innovation…Les innovateurs quelque soit leur itinéraire, formation, âge, sexe ou nationalité fonctionnent au carburant de la reconnaissance. Tout salarié souhaite être reconnu, pour l’innovateur c’est vital, indispensable. D’ailleurs, conscient de leur valeur, ou dès qu’elle pourrait être mise en doute par une reconnaissance insuffisante, l’alternative est le départ…C’est un métier où le taux de turn over est fréquemment à deux chiffres.

Ainsi pour, non seulement les retenir, mais déjà les motiver, des process de reconnaissances doivent être mis en place. Des mesures individuelles de reconnaissances exceptionnelles viennent compléter les programmes de reconnaissance collective : Prix de l’Innovation remis par le Président du groupe, programmes de « Stars » qui leur permettent d’être parrainés par des membres du Comité Exécutif, en passant par des programmes de « Talents » qui ouvrent droit à des formations prestigieuses.

Enfin la rétribution des plus talentueux doit impérativement être individualisée et savoir venir récompenser des fins de projets qui généralement vienne couronner une croissance du chriffre d’affaires du groupe.Compte-tenu des résultats liés aux innovations ,sortir des strictes régles de gestion collective ,nécessaires dans les très grands groupes ,devient une possibilité dont ces innovateurs de talents peuvent bénéficier !

PROFESSION = INNOVATEUR

Tous les salariés sont des innovateurs en puissance mais il en existe dont le métier est l’innovation On parle ici principalement des ingénieurs de R&D et des marketeurs. Ces deux familles regroupent une multitude de métiers qui vont de chercheurs, experts, managers de recherche, chef de projet de R&D et en marketing de business analyste à chef de produit en passant par les experts du marketing stratégique.

Dans les groupes internationaux, ces professionnels de l’innovation peuvent représenter jusqu’à 5% des effectifs globaux et plusieurs milliers de salariés. En terme de ressources, ces métiers constituent un enjeu quantitatif mais surtout stratégique puisque les nouveaux produits, les nouveaux chiffres d’affaires en dépendent. Conscients de leur rôle et de leur valeur, les innovateurs développent « un adn » qu’ils cultivent avec soin et que lesRh ont pour mission d’aider à cultiver pour le développer.

Innover,c’est changer tout en restant soi-même!

Compte tenu de la diversité d’entreprises et de business modèles, chaque CIO doit adapter son style et ses priorités aux enjeux de son entreprise. Il doit absolument se situer dans la continuité de la culture d’entreprise, surtout remettre en dynamique ou accélérer la transformation de l’entreprise par un partage de la vision.

Le CIO se doit d’être en support des directions opérationnelles, il se doit d’être « au service de… ». Il a la nécessité de démontrer son utilité, de se faire accepter. Pour cela, il doit avoir un bon maillage et être un bon communiquant. Son grand talent permet à l’entreprise de changer tout en restant elle-même !

Comment détecter un profil deCIO dans l’entreprise?

C’est un profil difficile à trouver. Tout d’abord, il doit être parfaitement introduit dans l’entreprise, ce qui caractérise sa capacité de leadership. L’une des difficultés des innovateurs étant de vendre leurs idées, il faut que le directeur de l’Innovation soit capable de se vendre lui-même, se faire connaître et apprécier positivement…

Il faut qu’il soit légitime sur les métiers fondamentaux de l’entreprise et pragmatique pour apporter une valeur ajoutée immédiate à la croissance de l’entreprise.

img_1195746580222Il faut qu’il montre sa capacité à gérer une double interface : avec les métiers et produits, les technos amont et les produits et services aval, le lien avec le marketing client.

Il lui faut absolument être capable de gérer les réseaux relationnels tant internes qu’externes pour s’associer aux meilleurs partenaires et se faire une place dans l’écosystème de l’entreprise. Il doit bien sûr être « ouvert » sur le monde, sur les tendances… prêt à détecter le moindre « signal faible ».… Cette description vous fait-elle penser à quelqu’un ?

Quel profil pour un CIO, Chief Innovation Officer ?

Le directeur de l’Innovation est le plus souvent un profil « atypique » ayant une double ou triple culture. Il doit être capable, dans un contexte d’évolution rapide, d’assurer un pilotage stratégique : gérer le push technologique, appréhender l’évolution de la société, faire face à la concurrence low cost, imaginer des business modèles alternatifs

Pour cela, il doit avoir un profil de « preneur d’initiatives » plutôt du type  « me first » tout en étant capable de travailler en transverse… Beaucoup de contraintes sont transverses, les solutions doivent l’être aussi.

Afin d’assumer son rôle d’interface, il doit disposer de compétences multiples : contribuer à la stratégie et savoir exprimer sa vision, maîtriser les bases de connaissances techniques ou scientifiques pour entrer en dialogue avec la R&D, s’intéresser à la production pour faire aboutir concrètement son idée et aussi avoir la fibre RH pour s’entourer de profils complémentaires, créateurs brillants et développeurs persévérants.

mouton5yx4Enfin, il doit avoir des qualités de manager transverse ayant à manager son équipe directe souvent composite et des équipes projet regroupant des experts reconnus. Le CIO est donc souvent un « mouton à cinq pattes ». Alors, comment le trouver ?

L'architecture gourmande selon Alba Pezone

Aviez-vous imaginé que derrière un plat de lasagnes « a la genovese » ,se cachait un morceau  » d’architecture gourmande »..c’est ce qu’Alba Pezone dans son loft /école de cuisine du18eme vous explique avec une faconde et une gestuelle italiennes qui ne laisse pas douter de ses origines !

Alba_PezoneAmoureuse de la tradition de son pays (le piment ne peut être que Calabrais ! les amandes améres de Sicile…)elle sait marier le goût du design bien contemporain pour le mélange des saveurs ,l’arrangement des couleurs et la variété des textures…

Un cours de cuisine avec Alba c’est 2 heures de voyage en méditerranée …on en ressort avec l’énergie du sud et les papilles et les yeux comblés !

Directeur de l’Innovation ou CIO, Chief Innovation Officer ?

Réflexions issues de la conférence de Marc Giget, professeur au CNAM (19.02.08)

CIOLa création de Directions de l’Innovation est un phénomène en fait assez récent qui remonte environ aux années 2000. Il touche au départ plutôt les entreprises de services, le monde industriel investissant dans la R&D pour développer ses nouveaux produits. C’est même plus précisément dans les grandes sociétés de services (banques, assurances, distribution, transports, télécoms…) que la fonction de directeur de l’Innovation s’est le plus développée dans un contexte où les NTIC interpellent les business modèles en place.

De ce fait, les missions du directeur de l’Innovation résultent souvent de l’extension de celles du DSI… l’acronyme en est d’ailleurs le même ! CIO… I pour Information ou Innovation ! Le nouveau CIO joue un rôle beaucoup plus affirmé d’intégration et d’architecture de nouveaux services orientés clients.

Ce rapport au client est essentiel dans la constitution des équipes dédiées à l’innovation. Dans l’industrie où les Directions de l’Innovation naissent surtout du rapprochement entre R&d et marketing, ce tropisme du client se manifeste par la création d’interfaces type « innovation center »… Et ce CIO, quel profil doit-il avoir ?

Open Innovation : ma vision de l’innovation

Ma vision de l’innovation – contribution à l’ouvrage « L’imagination collective de Brice Auckenthaler et Pierre d’Huy

imagination_collectiveL’innovation doit être « ouverte »,on parle donc  «d’ open innovation ». L’importance des revenus de demain d’une entreprise est déterminée par sa capacité actuelle à investir dans la recherche de nouveaux produits adaptés aux besoins futurs des consommateurs.

Peu importe le pays, l’entreprise qui néglige l’innovation en son sein, ou qui a du mal à intégrer des innovations venues d’un autre univers, ne pourra pas éviter la remise en question.

Ainsi, certaines entreprises sont passées à côté d’innovations en rupture qui ont révolutionné tout un secteur.

C’est le cas par exemple de Polaroïd qui a manqué le passage à l’ère numérique et s’est retrouvé au bord de la faillite. L’émergence de nouveaux acteurs sur un marché bouscule la durée de vie des innovations.

Le cycle de vie des produits se raccourcit d’une part et de nouveaux entrants/partenaires sur le marché bousculent le type d’innovations. De plus en plus, celles–ci sont en rupture, éloignées de notre cœur business.

D’une certaine façon, on peut dire que le terrain de jeu de l’innovation et ses règles ont évolué : nous sommes entrés dans l’ère de la globalisation de l’innovation.

Hier, l’innovation se partageait entre les grands laboratoires et les services R&D plus ou moins puissants des groupes industriels.

Aujourd’hui l’innovation est partout, au sein bien sûr et encore de la R&D mais également dans la tête des collaborateurs, chez des partenaires externes, chez nos concurrents mais aussi sur Internet… sur les blogs.

Pour aller au-delà selon les principes de responsabilité d’entreprise et afin d’ancrer l’innovation d’une dynamique de développement durable, l’innovation ouverte s’adresse également aux parties prenantes de l’entreprise.

L’impératif est la communication en réseau et la force de l’entreprise sera de trouver un moyen de raccourcir au maximum le circuit de l’innovation entre la recherche première et le produit final pour le consommateur. En un mot, l’objectif est de fluidifier la chaîne de l’innovation.

L’innovation ne vaut que par les solutions qu’elle produit et l’audience qu’elle rencontre et séduit. Un mot, ma définition de l’innovation, c’est une idée qui rencontre le marché. Le point important est de pouvoir sortir le bon produit au bon moment.

L’efficience d’une organisation en matière d’innovation dépend donc de sa faculté à rapprocher les fonctions du marketing et les fonctions du développement pour synchroniser les idées et les attentes du marché.

 L’innovation dans les entreprises, selon moi, doit être appréhendée comme une culture, une des valeurs fondamentales de chaque groupe. Chaque salarié doit se sentir investi « d’un devoir d’innovation ». Mais au-delà de l’individu, l’entreprise doit adapter son organisation pour relever les nouveaux défis de l’innovation.

Des RH innovantes pour booster l’Innovation dans l’Entreprise

Qu’est ce qui fait courir un innovateur ? Que son idée soit reconnue, développée et mise sur le marché avec succès. L’innovation étant le moteur de croissance des entreprises, se pencher sur la motivation des innovateurs est un gage de productivité et donc rentable pour un DRH… la guerre des talents à commencé.

Mais qu’est-ce qu’un innovateur ? Dans les entreprises, chacun se doit d’innover, et le fait chaque jour, à son niveau, à la prise d’initiative, par une amélioration qui peut sembler du détail mais permet de faire avancer un process, gagner du temps, rendre un service meilleur.

Tous les salariés sont des innovateurs en puissance. Mais il existe des professionnels de l’innovation ; des salariés dont la mission, la rémunération et l’évolution sont établies sur la base d’objectifs d’innovation.

Or ces innovateurs ont des spécificités qu’il faut prendre en compte pour les fidéliser et leur faire donner le meilleur d’eux-mêmes !Suite au prochain numéro !