Le FAIR, l’Intelligence Artificielle pour Facebook

J’ai eu la chance d’assister à une présentation du FAIR (Facebook Artificial Intelligence Research) chez Facebook France et à un essai d’Oculus le dernier achat de Facebook en réalité virtuelle. Une plongée impressionnante dans le Facebook de demain.

Créé par un ingénieur Français Yann Lecun, le FAIR, implanté à NYC, Menlo Park et Paris compte sur ses 80 personnes un tiers d’ingénieur.

Il constitue l’un des 3 piliers du business plan de Facebook : connectivité, Intelligence artificielle et Oculus pour la réalité virtuelle.

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Selon Facebook l’intelligence artificielle est un système capable de percevoir les environnements et raisonner à partir d’un événement. Tout cela s’implémente par le langage (chatbots), la vision (caméra et machines capables d’identifier des objets) et le planning (développement stratégique et taches). En fait la technologie de base date des années 80 mais aujourd’hui les algorithmes s’appliquent de manière massive (millions d’utilisateurs Facebook) et à tout contexte (chaque post Facebook).

Le futur de l’Intelligence artificielle pour Facebook, c’est d’utiliser Starcraft pour développer des algorithmes dans des situations et des contextes évolutifs.

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Quant à Oculus, la start up de Palmer Luckey rachetée 2 millions de  dollars par Marc Zuckenberg est une pure merveille d’évasion. Le casque de réalité virtuelle permet de diriger par le regard les mouvements et voler sur des paysages féériques, et jouer en activant les yeux, réservant les mains pour la manette d’accélération. Pas étonnant que cet Oculus soit l’un des 3 piliers du développement de Facebook !

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Les chatbots et l’intelligence artificielle vont-ils tuer les formateurs ? 

A-t-on encore besoin de formateurs ? Avec l’essor du e-learning, des Mooc, des Cooc et autres Spooc, et avec l’arrivée de l’intelligence artificielle qui va ouvrir de nouvelles possibilités encore plus efficaces ? Contraction de « chat » (« discuter » en anglais) et de « robot », un « chatbot » est un programme informatique capable de dialoguer avec son utilisateur… Autant dire que le formé va pouvoir dialoguer avec son formateur partout, à tout moment et dans un échange de plus en plus personnalisé. Que devient le formateur ? Déjà remis en question par les apprenants sur la partie connaissance, quelle peut-être sa valeur-ajoutée désormais ? Quel est son devenir face à l’assaut des GAFAM sur l’intelligence artificielle ?

Le métier de formateur : une remise en question totale

Le métier de formateur ferait-il partie des métiers appelés à disparaître avec l’arrivée du numérique ? Le métier de formateur, au sens large, enseignant, professeur… est déjà largement remis en question par les apprenants. Ceux considérés comme « sachants » voient leur « savoir » challengé par la masse de connaissance disponible sur internet. En en 1 click toute la connaissance du monde est à la portée de chacun, sans filtre, de maniére exhaustive et facilement accessible.

Certes les contenus pédagogiques ont l’avantage d’être ciblés, mais les contraintes du présentiel, avec con corollaire de coût pour l’ajustement d’agenda, l’absence sur le lieu de travail et le transport ne sont pas toujours un critère qui compense ce surcoût ni du point de vue de l’entreprise et ni de celui du formé…

L’intelligence artificielle : des atouts incontestables pour la formation

Cette question lancée à l’apparition du e-learning est réactualisée aujourd’hui par l’usage massif de ce type de formation et l’arrivée de l’intelligence artificielle avec ses chatbots dans les RH (*). Avec « 13% d’augmentation du marché du e-learning » prévu pour 2017 et un réel usage, si l’on s’en réfère aux « 77% d’entreprises américaines qui le propose à leurs salariés» (**), la formation à distance est aujourd’hui une réalité qui ne se discute plus.

L’intelligence artificielle promet de lui apporter encore plus de performance  à plus d’un titres : financièrement, pédagogiquement pour son aspect ludique et les possibilités de personnalisation.

Faisons un focus sur la personnalisation qui est l’un des atouts majeurs  rendue par l’IA au formé ; il aura ainsi la possibilité de « personnaliser  son formateur » (choix du genre, de la voix, apparence physique, style pédagogique…) grâce aux « robots humanoïdes » ; il bénéficiera d’une « personnalisation des contenus » par le suivi des cookies et l’analyse des « big data » qu’offre « automatiquement » le parcours internet du formé ; en fin de cursus il bénéficiera d’une « personnalisation des prochaines formations » en fonction de ses résultats car la machine sait évaluer en « live » et il retrouvera toutes ses formations sur « une plateforme personnalisée » qui le suivra tout au long de sa vie …

L’IA, un partenaire du formateur pour une nouvelle « expérience apprenante »

Mais où est l’humain dans tout cela ? la question de la valeur ajoutée de la relation humaine est sans doute celle qui est posée aujourd’hui. L’arrivée de l’IA peut être en fait une opportunité pour les métiers, tous, de se remettre en question : chercher à identifier ce que la machine va pouvoir alléger des charges actuelles, imaginer ce à quoi il doit consacrer sa valeur ajoutée.

Créer (***) une nouvelle expérience apprenante, plus riche, plus divertissante, plus apprenante, voilà le challenge qui est lancé pour les formateurs d’aujourd’hui et demain.

Et il n’y a pas de temps à perdre… Car on annonce déjà la vague suivante qui révolutionnera la formation et le développement humain en général, celle de « l’empathie artificielle ».

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Ma chronique Innovation Revue RH&M – Avec les « chatbots », ou « bots », l’intelligence artificielle fait son entrée à la DRH

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A quoi s’attendre en 2017-1

A quoi s’attendre en 2017 ?

Quelles nouveautés technologiques nous réserve 2017 ? Ce qui ressort à l’analyse du Grand Las Vegas Show et des infos des constructeurs qui ont fleuri en tout début d’année sont: une généralisation de la reconnaissance vocale, l’arrivée des écrans souples et des technologies de communication plus rapides comme le Bluetooth 5.0, deux fois plus rapide et d’une portée quatre fois supérieure au procédé actuel.

A quoi s’attendre en 2017-1

Coté Smartphone, l’iPhone va (déjà !) fêter ses 10 ans cette année et Apple va marquer l’évènement par la sortie d’un iPhone 8 au printemps. Selon certains bruits il serait doté d’écran Oled plus contrastés que les générations précédentes et sans doute incurvés sur les cotés comme le Samsung Galaxy Edge. Pour gagner de la place toutes les bordures seraient éliminées et le bouton d’accueil, la caméra frontale et le capteur d’empreintes digitales seraient directement à l’écran. Apple pourrait profiter de l’occasion pour ajouter la reconnaissance faciale ou rétinienne à son Smartphone. Comme l’Apple Watch, l’iPhone8 se rechargerait par induction.

Samsung qui se remet difficilement du Galaxy Note 7 qu’il a finalement dû retirer de la vente prépare son retour avec une nouvelle version de son smartphone vedette le Galaxy S. Il y aurait un modèle 5 pouces et un autre 6 pouces ; le grand modèle bénéficierait d’un écran Quad HD qui améliorerait surtout la qualité d’image avec un casque de réalité virtuelle et sans doute de haut-parleurs stéréo signés Harman, récemment racheté par Samsung. Autre nouveauté importante, le Galaxy S 8 serait capable comme les mobiles Windows de se transformer en PC de bureau en lui reliant un clavier et un écran.

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L’assistant vocal généralisé serait la vedette de 2017. Popularisé par Siri sur les iPhone et par Google Now sur les smartphone Android, l’assistant vocal s’invite dans une quantité croissante d’objets du quotidien : oreillette chez Sony, téléviseurs chez Samsung, ordinateurs et boitier Apple TV chez Apple, etc… En 2017 on pourra installer au salon une borne multifonction servant à la fois d’enceinte Bluetooth, et de majordome connecté. Les produits qui émergent de cette catégorie sont Echo d’Amazon et Home Google…en 2017 le rêve de commander une musique, un éclairage sans bouger de son canapé deviendra accessible et à la portée de tous !

L’Innovation disruptive HBR

L’Innovation disruptive, une théorie victime de confusion ?

L’Innovation disruptive, une théorie victime de confusion ? Ce qui est « disruptif » n’est pas forcément « innovation disruptive »

Vingt ans après l’introduction de la théorie de l’innovation disruptive (ou innovation de rupture), Clayton Christensen, qui en est à l’origine, revient sur cette théorie au travers d’analyses de son applications dans la « Harvard Business Review » de janvier 2017.

Très popularisée la disruption est devenue parfois un effet de mode, un graal pour tout innovateur , trouver la « killer app » est une sorte d’injonction paradoxale dans les grandes entreprises, qui en rêvent tout en limitant les idées disruptives qui viennent déranger l’organisation et les process établis. Christensen revient donc sur les abus d’interprétation d’innovation disruptive. L’exemple d’ Uber y est magistralement décrit.

L’Innovation disruptive HBR

« Uber une entreprise Disruptive ? ». Rappelant à quel point cette société qui a connu une croissance extraordinaire en opérant dans plus de 60 pays et en ayant réalisé une levée de fonds qui valorise l’entreprise à 50 milliards, est un succès qui a révolutionné le business des taxis .

« Mais est-elle a l’origine d’une rupture dans ce secteur d’activité ? Selon la théorie, la réponse est non ». La réussite financière et stratégique d’Uber ne suffit pas à qualifier sa démarche d’innovation de rupture alors même que le terme lui est presque systématiquement appliqué.

Christensen justifie en 2 arguments la raison pour laquelle on classe abusivement Uber parmi les exemples, pourtant réussis, d’innovation disruptive.

La première raison est que « l’innovation de rupture prend naissance sur les marchés de bas de gamme ou sur les nouveaux marchés ».

Or aucun des deux ne correspond au cas d’Uber. Uber a certainement contribué à accroitre le volume de la demande mais la société a construit sa position d’abord sur le marché traditionnel pour séduire ensuite les segments historiquement délaissés.

La deuxième raison c’est que « les innovations de rupture n’ont aucune prise sur la clientèle traditionnelle tant que la qualité n’est pas à la hauteur des standards de cette catégorie ». Or la plupart des composantes de la stratégie d’Uber semblent être des innovations de soutien. La qualité de service d’Uber est rarement décrite comme inférieure à celle des taxis existants, beaucoup s’accorde même à dire qu’elle est supérieure. De plus les services sont fiables et ponctuels, les prix égaux ou inférieurs à ceux des compagnies traditionnelles.

Au final on peut se demander l’intérêt à savoir si Uber est disruptif ou non ? Le fait que l’apparition d’Uber ait semé la zizanie dans le marché des taxis a un effet disruptif mais ce n’est pas une innovation disruptive pour autant.

Les règles incontournables de la théorie de la disruption selon Christensen sont  au nombre de 4:

1) la disruption est un process

2) les business models des « disrupteurs » sont souvent très différents de ceux de sociétés établies

3) certaines innovations de rupture sont couronnées de succès et d’autres pas et enfin

4)« le mantra « créez la rupture ou subissez la peut être de mauvais conseil ».

Evidemment l’importance de déterminer si l’on est dans la disruption ou non intervient sur le mode de pilotage stratégiques et sur le type de choix stratégique entre « conduite de soutien » et « conduite disruptive ». A bon entendeur salut !

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Avec les « chatbots », ou « bots », l’intelligence artificielle fait son entrée à la DRH

Contraction de « chat » (« discuter » en anglais) et de « robot », un « chatbot » est un programme informatique capable de dialoguer avec son utilisateur.

Le marketing a très vite compris l’opportunité que constitue un chatbot pour converser avec un client et tirer profit de cette conversation pour augmenter les ventes. Les DRH commencent à découvrir cette nouvelle forme d’intelligence dans leur relation avec les salariés.

Naissances des bots : Turing, Eliza et Big Data

Pour trouver la réponse la plus juste puisée dans une base de données, le chabot analyse des mots-clés, des formulations de phrases…

L’une des premières machines à converser a été inventée par Alan Turing dans les années 1950 en demandant à des sujets de faire la différence à l’aveugle entre une conversation avec un ordinateur et une autre personne.

Et puis il y a eu la machine ELIZA mise au point dans les années 1960 par le MIT. L’objectif était de simuler les réponses d’un thérapeute au cours d’une conversation intime ; l’addiction des malades à ces conversations en a ainsi démontré l’impact.

L’arrivée massive des big data, des données sémantiques et de contenus associés, vient faciliter le développement des bots à tous les niveaux de l’entreprise.

Le marketing pionnier : le succès de taux de conversion à 50%

Aujourd’hui avec ses 900 millions d’utilisateurs sur Messenger, Facebook est certes un acteur
majeur mais ce n’est pas le seul à remettre le bot au goût du jour. Microsoft a également
annoncé sa plateforme de bots pour Skype. Google serait également en train de plancher sur le
sujet pour proposer une solution encore plus pertinente que l’assistant Now.

Source d’innovation « radicale » les bots sont considérés comme réussite pour Pizza Hut,
l’enseigne américaine spécialisée dans la vente de pizza à emporter ou livrer. La promesse :
« Commander une pizza en 3 clics » ; il suffit de passer sa commande sur Facebook ou
Twitter directement depuis l’application de messagerie pour être servi.

Un pari innovant réussi puisque l’enseigne qui annonce « des taux de conversion des
commandes à 50% et de re-commande à 40% ».

Les bots pour les RH : 87% de taux de réponse juste

Des grands groupes comme Axa, Groupama, la Caisse des Dépôts ont déjà recours aux bots
pour répondre instantanément, tous les jours et 24 heures sur 24 à des questions portant sur le
comité d’entreprise, l’entretien annuel, les congés payés ou encore la convention collective ».

Avec un taux de « réponse juste » de 87%, les bots devraient libérer du temps pour discuter
plus en profondeur développement et évolution de carrière.

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IMT, le Master Innovation de la Sorbonne… Un Master qui booste les jeunes innovateurs

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J’ai le grand plaisir d’intervenir sur le Management de l’Innovation dans ce Master 2 IMT (Innovation et  Management des Technologies) depuis déjà 3 ans. Fidèle à l’esprit universitaire d’ouverture, c’est un master qui ouvre sur toutes les formes d’innovation et permet aux étudiants de mener des travaux de recherche et de suivre des projets d’innovation tout en suivant les cours.

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Les promotions sont toutes multiculturelles non seulement par les origines (moitié d’étudiants du monde entier), la parité fille garçon mais également par les cursus d’origine (ingénieurs, juristes, management …).

Le fonctionnement en réseau, si indispensable pour innover aujourd’hui, est mis en application pour l’organisation des TEDx annuels sur des thématiques d’innovation.

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J’adore cette diversité qui crée une dynamique riche de curiosité et de soif de disruption qui associe théorie et témoignages professionnels et initiatives comme un TEDx annuel sur l’innovation.

Attachante est la passion pour  l’innovation de  tous ces étudiants… passion que je partage avec eux et sans doute pourquoi il m’ont désignée marraine de promotion pour la 2eme année consécutive !

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Je suis heureuse aussi de constater que 100% des étudiants trouvent un job dans les 3 mois avec un salaire moyen de 37500E/mois… Le résultat du cocktail gagnant « tradition » de la Sorbonne et « innovation » !

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« Big data » ? Vive les « Smart data » pour le DRH …

Le « big data » fait aujourd’hui partie de notre univers familier mais souvent représenté comme une énorme menace associée aux effets de la révolution du Digitale. Tout en restant vigilant sur les effets pervers possibles, le DRH peut aujourd’hui exploiter ces « big data » avec de nombreuses applications impossibles autrement. Exploitant les 4V du big data, le DRH commence, et ce n’est que le début, à les utiliser pour pratiquer les RH de manière plus, proche, plus personnalisée, plus « intelligente »… vive les « smart data » !

Le « Volume » pour des RH « prédictives »

Le Volume résulte bien sûr du nombre gigantesque de données qui circule en permanence sur l’ensemble des réseaux numériques dans le monde entier. Ces volumes exponentiels se comptent aujourd’hui non en zettaoctets (10 puissance 21 octets).

Cette source d’informations permet au DRH d’anticiper les mouvements par l’analyse des données internes et externes utiles dans les plans de gestion à court, moyen et long termes.

La  «  Vitesse » pour des RH « agiles »

La Vitesse est en accélération permanente, car les données s’accumulent de seconde en seconde  raccourcissant le délai d’analyse et allongeant le temps nécessaire à la prise de connaissance de toutes ces données instantanées.

De même que l’entreprise exige du salarié d’être agile et d’accélérer tous les processus, la vie du salarié est aujourd’hui en temps réel et les candidats ont aussi des exigences de réactivité voire de proactivité de la part des RH.

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La « Variété » pour des RH « personnalisées »

La Variété des données (privées, publiques, réseaux sociaux, mails, sms, photos, vidéos…) permet d’affiner le profil des candidats et des salariés et de personnaliser la relation en traitant le « parcours salariés » comme les marketers pour les « parcours clients » : gestion des potentiels comme des clients privilégiés, rétention et fidélisation des talents, rémunération variable….

La « Valeur » pour des « RH plus intelligentes »

Quant à la Valeur, elle réside dans la capacité d’analyse de ces milliards de données.

La Harvard Busines Review n’a-t-elle pas élu le métier de « datascientist » comme le métier « le plus sexy du 21ème siècle » ?

De fait tous les métiers liés à l’analyse des données tous secteurs confondus sont en croissance tant en demande -plusieurs millions de postes dans les années à venir- qu’en rémunération -10 à15% selon l’étude mondiale 2016 du cabinet Robert Walters.

« Smart skills » et « Smart culture » pour « Smart data »

Sans compter tous les autres métiers nouveaux à intégrer pour la gestion de ces « big data » : protection physique des données, gestion de data-centers ultra sensibles, système d’exploitation ultra complexes qui nécessitent des profils aux compétences nouvelles…

Et en plus de l’évolution des métiers et de nouvelles compétences, la nécessité de faire évoluer la culture de l’entreprise vers plus d’agilité et de créativité(*) pour adapter les hommes et leur fonctionnement à ces 4V du Big data.

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Avec l’Intelligence Artificielle (IA), la perspective de nouvelles frontières …

Les progrès spectaculaires de l’Intelligence Artificielle ces dernières années a de quoi nous laisser rêveurs et c’est un thème qu’il m’est demandé de traiter dans mes conférences. Je vous en propose un bref aperçu.

Avec l’IA on entre dans le monde du « machine to machine », c’est à dire où les machines sont capables de réfléchir entre elles, sans intervention humaine et même aujourd’hui en tenant compte, de ce qu’on pensait exclusivement humain , des émotions.

Ces progrès ont pu être réalisés grâce à 3 phénomènes concomitants :

-le développement du « machine learning » c’est à dire l’automatisation de tâches entre 2 machines qui permettent de reconnaître des images mais également de prendre des décisions sans intervention humaine.

-la gestion des « grands volumes de données » (en zettaoctets aujourd’hui) qui permettent de configurer les machines et de détecter les actes appropriés avec une très grande précision grâce à la variété et la vitesse de ces données

– l’apparition du « cloud » et son développement pour pouvoir stocker, sécuriser et traiter ces volumes jamais atteints jusqu’à maintenant.

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Et l’on peut ajouter également la maitrise désormais dans le couple « Homme Machine » du « cognitif robotics » c’est à dire ce qui permet à une machine d’apprendre en observant un homme ,comme le ferait un stagiaire ou un nouvel arrivant dans une entreprise lors de son stage d’intégration !

Cette capacité d’apprentissage fait planer le risque du dépassement du maître !

Il n’est que de citer Google qui a réussi en rachetant la start-up anglaise Deepmind a permettre à la machine de battre pour la 1ère fois un humain au jeu de Go, le champion du monde sud Coréen.

Et si l’on imagine bien toutes les applications industrielles et de services dans tous les secteurs on entrevoit également la puissance de calcul qui pourrait surpasser celle de l’homme et le rendre inutile. D’où la réflexion sur les métiers qui vont disparaître ou se transformer radicalement : tous les métiers de la connaissance vont être impactés; par exemple ,médecins, avocats, notaires…dont la fonction de « sachant » viendra valider un diagnostic et une indication ou un contrat automatiquement rédigé…

L’Iintelligence Artificielle en fait remet en perspective l’homme dans sa place au monde, dans son rapport au physique (vie éternelle ?) et philosophique (homme faiseur ou homme penseur ?).Et certains prospectivistes et philosophes annoncent les effets redoutables puisque si la machine a une intelligence qui domine celle de l’homme qu’est ce qui l’empêchera de détruire l’homme ? ce serait le règne de la « singularité » …mais pour rester optimisme je crois que l’homme saura trouver des solutions pour résister à ce type de destruction programmée grâce à sa créativité, son adaptabilité… en un mot son sens de l’« innovation ».