NBIC et santé 4.0 : Innover pour l’homme « augmenté »
Tous les secteurs sont aujourd’hui impactés par la transformation digitale, et le domaine de la santé et du social est particulièrement touché. C’est l’objet de conférences sur l’innovation pour lesquelles je suis sollicitée.
« L’homme augmenté » au sens de l’homme qui verra les limites de la vie repoussées, la maladie vaincue et donc la fin de la mort est au cœur des réflexions prospectives du domaine de la santé.
L’arrivée effective et massive des NBIC accélère le changement
Les premières études d’impact des Nanotechnologies contre la tumeur du cancer viennent d’ être présentées au Congrès d’Oncologie de Boston (ASCO) grâce à Nanobiotix, une startup française qui plus est ! Les Biotechnologies sont aujourd’hui entrées dans la phase de guerre industrielle si l’on considère les 600ME investis par an annoncés par Sanofi. L’Intelligence Artificielle avec ses robots ultra-perfectionnés est en train de révolutionner la chirurgie et les Sciences Cognitives n’en sont qu’à leur début, mais déjà prometteurs, avec les recherches sur l’empathie artificielle.
L’arrivée de nouveaux acteurs dans le domaine de la santé
Pour la première fois un acteur extérieur à la recherche académique va lancer une étude sur la santé de 10 000 personnes .Qui ? Google …et tout le GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) est sur « La mort de la mort » , pour le business et au nom également d’une vision du monde illustrée par le courant du « transhumanisme » .
Le patient 4.0… un patient impatient
Dans le même temps on assiste à une révolution du service dans tous les secteurs de la vie et la santé fait encore partie des domaines qui va devoir accélérer. Les jeunes générations, adeptes de l’internet, commencent à s’engouffrer dans les quelques services qui préfigurent l’uberisation médicale : prendre ses Rdv, consulter ses résultats d’analyse… et leur rêve acheter des médicaments (qui n’est pas un achat plaisir quand on a 40 de fièvre !) sur internet. Jusqu’où les réglementations pourront elles tenir face aux demandes d’usages ?
Du mythe du « docteur » à celui du « Docteur 4.0 »
Aujourd’hui la moyenne d’âge du personnel médical est de 54 ans en France…on peut en effet se poser la question du « numerus clausus » pour assurer le renouveau et d’un « Ordre des Médecins » qui date du régime de Vichy ! Pour faire face à l’inévitable transformation du domaine de la santé, les métiers médicaux vont devoir évoluer….pourront-ils échapper à la prédiction des 40% de métiers qui vont disparaître ? Les jeunes générations de médecins semblent bien dans cette mouvance en considérant à 71% l’ « uberisation de la médecine » comme un progrès et prêts à relever le défi du renouveau de la santé par l’innovation.
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