intelligence artificielle

Les chatbots et l’intelligence artificielle vont-ils tuer les formateurs ? 

A-t-on encore besoin de formateurs ? Avec l’essor du e-learning, des Mooc, des Cooc et autres Spooc, et avec l’arrivée de l’intelligence artificielle qui va ouvrir de nouvelles possibilités encore plus efficaces ? Contraction de « chat » (« discuter » en anglais) et de « robot », un « chatbot » est un programme informatique capable de dialoguer avec son utilisateur… Autant dire que le formé va pouvoir dialoguer avec son formateur partout, à tout moment et dans un échange de plus en plus personnalisé. Que devient le formateur ? Déjà remis en question par les apprenants sur la partie connaissance, quelle peut-être sa valeur-ajoutée désormais ? Quel est son devenir face à l’assaut des GAFAM sur l’intelligence artificielle ?

Le métier de formateur : une remise en question totale

Le métier de formateur ferait-il partie des métiers appelés à disparaître avec l’arrivée du numérique ? Le métier de formateur, au sens large, enseignant, professeur… est déjà largement remis en question par les apprenants. Ceux considérés comme « sachants » voient leur « savoir » challengé par la masse de connaissance disponible sur internet. En en 1 click toute la connaissance du monde est à la portée de chacun, sans filtre, de maniére exhaustive et facilement accessible.

Certes les contenus pédagogiques ont l’avantage d’être ciblés, mais les contraintes du présentiel, avec con corollaire de coût pour l’ajustement d’agenda, l’absence sur le lieu de travail et le transport ne sont pas toujours un critère qui compense ce surcoût ni du point de vue de l’entreprise et ni de celui du formé…

L’intelligence artificielle : des atouts incontestables pour la formation

Cette question lancée à l’apparition du e-learning est réactualisée aujourd’hui par l’usage massif de ce type de formation et l’arrivée de l’intelligence artificielle avec ses chatbots dans les RH (*). Avec « 13% d’augmentation du marché du e-learning » prévu pour 2017 et un réel usage, si l’on s’en réfère aux « 77% d’entreprises américaines qui le propose à leurs salariés» (**), la formation à distance est aujourd’hui une réalité qui ne se discute plus.

L’intelligence artificielle promet de lui apporter encore plus de performance  à plus d’un titres : financièrement, pédagogiquement pour son aspect ludique et les possibilités de personnalisation.

Faisons un focus sur la personnalisation qui est l’un des atouts majeurs  rendue par l’IA au formé ; il aura ainsi la possibilité de « personnaliser  son formateur » (choix du genre, de la voix, apparence physique, style pédagogique…) grâce aux « robots humanoïdes » ; il bénéficiera d’une « personnalisation des contenus » par le suivi des cookies et l’analyse des « big data » qu’offre « automatiquement » le parcours internet du formé ; en fin de cursus il bénéficiera d’une « personnalisation des prochaines formations » en fonction de ses résultats car la machine sait évaluer en « live » et il retrouvera toutes ses formations sur « une plateforme personnalisée » qui le suivra tout au long de sa vie …

L’IA, un partenaire du formateur pour une nouvelle « expérience apprenante »

Mais où est l’humain dans tout cela ? la question de la valeur ajoutée de la relation humaine est sans doute celle qui est posée aujourd’hui. L’arrivée de l’IA peut être en fait une opportunité pour les métiers, tous, de se remettre en question : chercher à identifier ce que la machine va pouvoir alléger des charges actuelles, imaginer ce à quoi il doit consacrer sa valeur ajoutée.

Créer (***) une nouvelle expérience apprenante, plus riche, plus divertissante, plus apprenante, voilà le challenge qui est lancé pour les formateurs d’aujourd’hui et demain.

Et il n’y a pas de temps à perdre… Car on annonce déjà la vague suivante qui révolutionnera la formation et le développement humain en général, celle de « l’empathie artificielle ».

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Ma chronique Innovation Revue RH&M – Avec les « chatbots », ou « bots », l’intelligence artificielle fait son entrée à la DRH

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A quoi s’attendre en 2017-1

A quoi s’attendre en 2017 ?

Quelles nouveautés technologiques nous réserve 2017 ? Ce qui ressort à l’analyse du Grand Las Vegas Show et des infos des constructeurs qui ont fleuri en tout début d’année sont: une généralisation de la reconnaissance vocale, l’arrivée des écrans souples et des technologies de communication plus rapides comme le Bluetooth 5.0, deux fois plus rapide et d’une portée quatre fois supérieure au procédé actuel.

A quoi s’attendre en 2017-1

Coté Smartphone, l’iPhone va (déjà !) fêter ses 10 ans cette année et Apple va marquer l’évènement par la sortie d’un iPhone 8 au printemps. Selon certains bruits il serait doté d’écran Oled plus contrastés que les générations précédentes et sans doute incurvés sur les cotés comme le Samsung Galaxy Edge. Pour gagner de la place toutes les bordures seraient éliminées et le bouton d’accueil, la caméra frontale et le capteur d’empreintes digitales seraient directement à l’écran. Apple pourrait profiter de l’occasion pour ajouter la reconnaissance faciale ou rétinienne à son Smartphone. Comme l’Apple Watch, l’iPhone8 se rechargerait par induction.

Samsung qui se remet difficilement du Galaxy Note 7 qu’il a finalement dû retirer de la vente prépare son retour avec une nouvelle version de son smartphone vedette le Galaxy S. Il y aurait un modèle 5 pouces et un autre 6 pouces ; le grand modèle bénéficierait d’un écran Quad HD qui améliorerait surtout la qualité d’image avec un casque de réalité virtuelle et sans doute de haut-parleurs stéréo signés Harman, récemment racheté par Samsung. Autre nouveauté importante, le Galaxy S 8 serait capable comme les mobiles Windows de se transformer en PC de bureau en lui reliant un clavier et un écran.

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L’assistant vocal généralisé serait la vedette de 2017. Popularisé par Siri sur les iPhone et par Google Now sur les smartphone Android, l’assistant vocal s’invite dans une quantité croissante d’objets du quotidien : oreillette chez Sony, téléviseurs chez Samsung, ordinateurs et boitier Apple TV chez Apple, etc… En 2017 on pourra installer au salon une borne multifonction servant à la fois d’enceinte Bluetooth, et de majordome connecté. Les produits qui émergent de cette catégorie sont Echo d’Amazon et Home Google…en 2017 le rêve de commander une musique, un éclairage sans bouger de son canapé deviendra accessible et à la portée de tous !

L’Innovation disruptive HBR

L’Innovation disruptive, une théorie victime de confusion ?

L’Innovation disruptive, une théorie victime de confusion ? Ce qui est « disruptif » n’est pas forcément « innovation disruptive »

Vingt ans après l’introduction de la théorie de l’innovation disruptive (ou innovation de rupture), Clayton Christensen, qui en est à l’origine, revient sur cette théorie au travers d’analyses de son applications dans la « Harvard Business Review » de janvier 2017.

Très popularisée la disruption est devenue parfois un effet de mode, un graal pour tout innovateur , trouver la « killer app » est une sorte d’injonction paradoxale dans les grandes entreprises, qui en rêvent tout en limitant les idées disruptives qui viennent déranger l’organisation et les process établis. Christensen revient donc sur les abus d’interprétation d’innovation disruptive. L’exemple d’ Uber y est magistralement décrit.

L’Innovation disruptive HBR

« Uber une entreprise Disruptive ? ». Rappelant à quel point cette société qui a connu une croissance extraordinaire en opérant dans plus de 60 pays et en ayant réalisé une levée de fonds qui valorise l’entreprise à 50 milliards, est un succès qui a révolutionné le business des taxis .

« Mais est-elle a l’origine d’une rupture dans ce secteur d’activité ? Selon la théorie, la réponse est non ». La réussite financière et stratégique d’Uber ne suffit pas à qualifier sa démarche d’innovation de rupture alors même que le terme lui est presque systématiquement appliqué.

Christensen justifie en 2 arguments la raison pour laquelle on classe abusivement Uber parmi les exemples, pourtant réussis, d’innovation disruptive.

La première raison est que « l’innovation de rupture prend naissance sur les marchés de bas de gamme ou sur les nouveaux marchés ».

Or aucun des deux ne correspond au cas d’Uber. Uber a certainement contribué à accroitre le volume de la demande mais la société a construit sa position d’abord sur le marché traditionnel pour séduire ensuite les segments historiquement délaissés.

La deuxième raison c’est que « les innovations de rupture n’ont aucune prise sur la clientèle traditionnelle tant que la qualité n’est pas à la hauteur des standards de cette catégorie ». Or la plupart des composantes de la stratégie d’Uber semblent être des innovations de soutien. La qualité de service d’Uber est rarement décrite comme inférieure à celle des taxis existants, beaucoup s’accorde même à dire qu’elle est supérieure. De plus les services sont fiables et ponctuels, les prix égaux ou inférieurs à ceux des compagnies traditionnelles.

Au final on peut se demander l’intérêt à savoir si Uber est disruptif ou non ? Le fait que l’apparition d’Uber ait semé la zizanie dans le marché des taxis a un effet disruptif mais ce n’est pas une innovation disruptive pour autant.

Les règles incontournables de la théorie de la disruption selon Christensen sont  au nombre de 4:

1) la disruption est un process

2) les business models des « disrupteurs » sont souvent très différents de ceux de sociétés établies

3) certaines innovations de rupture sont couronnées de succès et d’autres pas et enfin

4)« le mantra « créez la rupture ou subissez la peut être de mauvais conseil ».

Evidemment l’importance de déterminer si l’on est dans la disruption ou non intervient sur le mode de pilotage stratégiques et sur le type de choix stratégique entre « conduite de soutien » et « conduite disruptive ». A bon entendeur salut !