Dans le secret des Labos… de la peau humaine fabriquée par imprimante
C’est une série passionnante sur l’innovation « Dans les secrets des labos » que publie « l’Eté du Figaro ». L’édition du 21 juillet est consacrée à la fabrication de peau humaine par une start up bordelaise qui est à l’honneur : Poeietis.
Dirigée par Fabien Guillemot, docteur en Sciences des Matériaux, chercheur à l’Inserm qui s’est lancé il y a 2 ans dans l’entrepreunariat, cette start-up a mis au point une « bio-imprimante 3D » qui peut imprimer 1cm2 de peau en 10 minutes !
Même s’il existe d’autres bio-imprimantes 3D dans le monde, celle-là parvient à cette production exceptionnelle grâce à une technologie « laser » pour déposer la matière là où les autres utilisent des seringues ou des jets d’encre. Le jet qui se forme tombe sur le support avec une précision de l’ordre de 20 microns soit la taille d’une cellule.
Puis il faut un peu de patience…de l’ordre de 3 semaines pour obtenir une « peau exploitable » « composée de derme et d’épiderme » et qui puisse « réagir » pour mener les différents types d’expériences des laboratoires pharmaceutiques ou cosmétiques.
Une manne que cette invention quand on sait que la France est le plus gros pays en terme de R&D en matière de cosmétiques !et les investisseurs ne s’y sont pas trompés…la dernière levée de fond de la start up a atteint 2,5 millions d’euros ! ce qui lui laisse 2 années de visibilité financière.
Et le chercheur devenu entrepreneur de regretter mais en l’exprimant comme une critique pour contribuer au progrès « Je trouve dommage que la prise de risque scientifique et technologique ne soit pas plus encouragée. Aujourd’hui les processus d’évaluation des chercheurs et de sélection des projets pour leur financement conduisent à l’effet inverse : le soutien va en majorité à des projets qui ne sortent pas des sentiers battus. Après le démarrage du projet en 2006, il nous a fallu attendre 4 ans avant de publier les premiers résultats sur la bio-impression par laser. Les projets ambitieux nécessitent des moyens mais aussi du temps. Il faut l’accepter et la recherche française, par le statut des chercheurs et leur qualité, présente un avantage compétitif qui est aujourd’hui insuffisamment exploité »
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