intelligence artificielle go sud coreen

Avec l’Intelligence Artificielle (IA), la perspective de nouvelles frontières …

Les progrès spectaculaires de l’Intelligence Artificielle ces dernières années a de quoi nous laisser rêveurs et c’est un thème qu’il m’est demandé de traiter dans mes conférences. Je vous en propose un bref aperçu.

Avec l’IA on entre dans le monde du « machine to machine », c’est à dire où les machines sont capables de réfléchir entre elles, sans intervention humaine et même aujourd’hui en tenant compte, de ce qu’on pensait exclusivement humain , des émotions.

Ces progrès ont pu être réalisés grâce à 3 phénomènes concomitants :

-le développement du « machine learning » c’est à dire l’automatisation de tâches entre 2 machines qui permettent de reconnaître des images mais également de prendre des décisions sans intervention humaine.

-la gestion des « grands volumes de données » (en zettaoctets aujourd’hui) qui permettent de configurer les machines et de détecter les actes appropriés avec une très grande précision grâce à la variété et la vitesse de ces données

– l’apparition du « cloud » et son développement pour pouvoir stocker, sécuriser et traiter ces volumes jamais atteints jusqu’à maintenant.

intelligence artificielle go sud coreen

Et l’on peut ajouter également la maitrise désormais dans le couple « Homme Machine » du « cognitif robotics » c’est à dire ce qui permet à une machine d’apprendre en observant un homme ,comme le ferait un stagiaire ou un nouvel arrivant dans une entreprise lors de son stage d’intégration !

Cette capacité d’apprentissage fait planer le risque du dépassement du maître !

Il n’est que de citer Google qui a réussi en rachetant la start-up anglaise Deepmind a permettre à la machine de battre pour la 1ère fois un humain au jeu de Go, le champion du monde sud Coréen.

Et si l’on imagine bien toutes les applications industrielles et de services dans tous les secteurs on entrevoit également la puissance de calcul qui pourrait surpasser celle de l’homme et le rendre inutile. D’où la réflexion sur les métiers qui vont disparaître ou se transformer radicalement : tous les métiers de la connaissance vont être impactés; par exemple ,médecins, avocats, notaires…dont la fonction de « sachant » viendra valider un diagnostic et une indication ou un contrat automatiquement rédigé…

L’Iintelligence Artificielle en fait remet en perspective l’homme dans sa place au monde, dans son rapport au physique (vie éternelle ?) et philosophique (homme faiseur ou homme penseur ?).Et certains prospectivistes et philosophes annoncent les effets redoutables puisque si la machine a une intelligence qui domine celle de l’homme qu’est ce qui l’empêchera de détruire l’homme ? ce serait le règne de la « singularité » …mais pour rester optimisme je crois que l’homme saura trouver des solutions pour résister à ce type de destruction programmée grâce à sa créativité, son adaptabilité… en un mot son sens de l’« innovation ».

secret labos peau humaine imprimante

Dans le secret des Labos… de la peau humaine fabriquée par imprimante

C’est une série passionnante sur l’innovation « Dans les secrets des labos » que publie « l’Eté du Figaro ». L’édition du 21 juillet est consacrée à la fabrication de peau humaine par une start up bordelaise qui est à l’honneur : Poeietis.

Dirigée par Fabien Guillemot, docteur en Sciences des Matériaux, chercheur à l’Inserm qui s’est lancé il y a 2 ans dans l’entrepreunariat, cette start-up a mis au point une « bio-imprimante 3D » qui peut imprimer 1cm2 de peau en 10 minutes !

Même s’il existe d’autres bio-imprimantes 3D dans le monde, celle-là parvient à cette production exceptionnelle grâce à une technologie « laser » pour déposer la matière là où les autres utilisent des seringues ou des jets d’encre. Le jet qui se forme tombe sur le support avec une précision de l’ordre de 20 microns soit la taille d’une cellule.

Puis il faut un peu de patience…de l’ordre de 3 semaines pour obtenir une « peau exploitable » « composée de derme et d’épiderme » et qui puisse « réagir » pour mener les différents types d’expériences des laboratoires pharmaceutiques ou cosmétiques.

secret labos peau humaine imprimante

Une manne que cette invention quand on sait que la France est le plus gros pays en terme de R&D en matière de cosmétiques !et les investisseurs ne s’y sont pas trompés…la dernière levée de fond de la start up a atteint 2,5 millions d’euros ! ce qui lui laisse 2 années de visibilité financière.

Et le chercheur devenu entrepreneur de regretter mais en l’exprimant comme une critique pour contribuer au progrès « Je trouve dommage que la prise de risque scientifique et technologique ne soit pas plus encouragée. Aujourd’hui les processus d’évaluation des chercheurs et de sélection des projets pour leur financement conduisent à l’effet inverse : le soutien va en majorité à des projets qui ne sortent pas des sentiers battus. Après le démarrage du projet en 2006, il nous a fallu attendre 4 ans avant de publier les premiers résultats sur la bio-impression par laser. Les projets ambitieux nécessitent des moyens mais aussi du temps. Il faut l’accepter et la recherche française, par le statut des chercheurs et leur qualité, présente un avantage compétitif qui est aujourd’hui insuffisamment exploité »

Ma chronique Innovation Revue RH&M – Du conflit comme source d’innovation et de collaboration

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